présentation
Un centre d’hébergement et de réinsertion sociale et des ateliers, entre l’autoroute et l’Huveaune, avec une vue imprenable sur le mont Carpiagne, c’est un cadre de vie à révéler.
Nous nous sommes rendues sur les lieux à plusieurs reprises afin de comprendre comment fonctionne le centre, le vivre par quelques bribes, écouter celles et ceux qui y vivent et y travaillent, récolter les doléances et propositions d’aménagement jusqu’à produire une synthèse de remontée de besoins et d’envies. Ces permanences architecturales se sont appuyées sur des ateliers et entretiens pour aborder de nombreux sujets tel que : le partage des chambres et des sanitaires, l’inconfort lié à la chaleur et au bruit, la propreté des lieux, le besoin de se concentrer et de se défouler, l’intimité mais aussi la lutte contre l’isolement, le bien-être au travail, l’accueil d’un plus large public, l’équilibre des budgets, les partenariats pour l’accompagnement social…
Ces discussions couplées à l’analyse de l’existant ont permis de dessiner la faisabilité architecturale.
Notre projet propose la construction d’un bâtiment neuf supplémentaire, à l’emplacement des hangars actuels, afin de conserver davantage de places d’hébergement. Cette extension permet ainsi de créer une deuxième cour plus intime, dédiée aux habitants des lieux. Les différents usages sont clarifiés et distingués par le déplacement des activités côte rue. Cette migration permet d’ouvrir le centre sur le quartier et de valoriser le travail des ateliers. L’accès logistique est facilité et le centre gagne en visibilité tout en préservant l’intimité des habitants. Les espaces liés à l’hébergement et les espaces communs ainsi que circulations des véhicules et piétons sont plus clairement définis. Les espaces extérieurs se séquencent du plus public et ouvert sur la rue, au plus intime et tranquille.
Le projet présenté tend à garantir un maximum de flexibilité. En effet, nous ne lisons pas l’avenir et étant donné l’ampleur de l’investissement demandé pour les travaux d’humanisation à ce jour, il parait primordial de permettre aux suivants d’adapter La Selonne à moindre frais pour les usages et le public du futur.
