Lieu de ressources 𝗡𝗼𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘀
PROJET
Lieu de ressources rue d’Aubagne
Localisation : 63 / 65 / 67 rue d’Aubagne
Marseille 3ème arrondissement
Superficie : environ 200 m²
Mission : Concours
Année : 2024
EQUIPE
Architecte mandataire : Structure Miscible
Architecte cotraitant / Réemploi / Concertation : FAIRE AVEC
Paysagiste : Margaux Tissot
BET Structure : Axiolis
BET Fluides : Novaflux
Economiste : Artec 64
VRD : BET Lamour
PRESENTATION
Les effondrements de la rue d’Aubagne ont engendré torpeur, incompréhension et colère, pour finalement laisser place à un vide criant. Que faire après la catastrophe ? Notre parti pris est de commémorer, garder en mémoire ce qu’il y eu, ce qui n’est plus et favoriser un renouveau imprégné de l’histoire des lieux.
C’est d’abord reconstruire, reproduire un volume qui a existé par l’expression du gabarit d’un «deux fenêtres» marseillais en structure en métal de réemploi et offrir une grille structurelle appropriable qui puisse accueillir les initiatives. Nous proposons de la monter directement dans le volume de cinq niveaux et de l’inscrire dans le vocabulaire patrimonial.
C’est ensuite donner sa place au lieu mémoriel et symbolique : la dent creuse de la rue d’Aubagne est un espace qui a fédéré et réuni. Investir un vide pour en faire une place publique, c’est offrir une respiration dans un quartier dense et transformer ces nouveaux usages qui ont émergés dans la torpeur pour les prolonger dans la joie d’un quotidien retrouvé.
Un projet processus
Pour ce faire, nous proposons une trame structurelle neutre, une grille appropriable, pour y construire le récit collectif des temps futurs du quartier. Proposer une trame pour créer des opportunités et anticiper le futur. La trame peut s’adapter aux envies, besoins et usages, elle est évolutive. Nous portons en effet l’idée d’un projet-processus qui prend en considération le temps long et favorise un maximum d’usages. L’ossature métallique peut prendre vie sur de nombreux niveaux et s’offrir en spectacle à celles et ceux qui habiteront le buton, ce parvis incliné, fleuri et aménagé par des assises, premier lieu de la concertation.
Ménager l’hospitalité urbaine en offrant des espaces qui peuvent être sous-segmentés, des espaces qui permettent d’être ensemble ou côte-à-côte. C’est le parti d’une architecture fluide, sensible et ludique qui fait l’éloge des espaces libres qui appartiendront alors à la ville et les personnes qui l’habitent.